Bien savoir positionner chaque couleur de sa palette dans le cercle chromatique, est la première étape pour faire les bons choix de couleurs et de mélanges dans sa pratique de la peinture.

Dans un précédent article ‘Découvrir les couleurs de sa palette‘ je vous proposait, sitôt l’acquisition d’une nouvelle boite de peinture (ou de nouvelles couleurs) de faire un premier nuancier sur papier pour bien appréhender la teinte réelle des pigments (souvent bien différentes des étiquettes imprimées sur l’emballage !) et avoir une première idée de sa transparence et sa consistance.

Dans cet article, sans faire un exposé complet sur la(les) théorie(s) des couleurs tellement le sujet est vaste, pour éduquer l’œil à la trichromie et aux mélanges de couleurs, je vous propose un petit exercice pour apprendre à bien connaitre les teintes des couleurs en sachant les positionner dans le cercle chromatique.

le cercle chromatique

Cercle_chromatique

Le cercle chromatique est une représentation conventionnelle cyclique (dans un cercle ou un triangle) du spectre des couleurs dans leur progression chromatique (de coloration)

On peut représenter un cercle chromatique

– soit en continu (c’est à dire en dégradés progressifs comme dans le spectre optique),

– soit en 24 couleurs, comme sur la photo ci-jointe,

– ou encore en 12 couleurs (plus simple et plus ludique).

En complément voici un lien sur le cercle chromatique.

C’est ce que nous allons faire dans cet exercice, à partir de mélanges des 3 primaires de base : Bleu Cyan, Rose Transparent ( ou Magenta) et Jaune transparent.

le triangle chromatique

Sur ce même principe, pour éduquer l’œil à la trichromie et aux mélanges de couleurs, je reprends donc l’exercice proposé par Jean-Louis Morelle, dans son excellent livre « Aquarelle, l’eau créatrice », de réaliser un triangle chromatique à 12 couleurs, enrichi sur les diagonales à l’intérieur du triangle avec les teintes rabattues vers le noir (en fait par mélange de la complémentaires).

Je part donc de mes 3 couleurs primaires Jaune, rouge, bleu, que j’utilise pour colorer les 3 sommets du triangle.

Puis par mélange des primaires 2 à 2 (à 50/50) j’obtiens les 3 couleurs secondaires (à l’opposé de chaque sommet du triangle, au milieu de chaque côté)
– jaune et bleu me donnent le vert (complémentaire du rouge)
– bleu cyan et rouge me donnent le bleu-violet (complémentaire du jaune)
– rouge et jaune me donnent l’orangé (complémentaire du bleu)

Ensuite j’obtiens les autres couleurs intermédiaires sur le contour du triangle par mélange d’une primaire (jaune …) avec les secondaires voisines (vert …) pour arriver à un échantillonnage sur 12 couleurs.

Enfin, j’obtiens sur les 3 diagonales les nuances des tons rabattus vers le noir au centre du triangle par mélanges avec les complémentaires

Positionner les couleurs de la palette

Maintenant, pour mieux connaitre sa palette de couleurs, et bien positionner chaque teinte dans le cycle chromatique, je vous propose ce 2° exercice.

Sur une feuille de papier aquarelle, je fais un nuancier (petits carrés) des couleurs de ma palette.

Pour chaque couleur, j’essaye d’avoir une teinte assez soutenue (pas trop diluée).

Une fois sec, je numérote et découpe ces petits carrés que je vais ensuite positionner ‘au plus près’ des couleurs obtenues par mélange des 3 primaires (trichromie) dans mon triangle chromatique.

nuancier chromatique

La première observation, et des plus intéressantes :), est de voir que l’on va positionner certaines couleurs de la palette sur le contour du triangle : ce sont les couleurs ‘de base’ (de l’arc en ciel) que l’on retrouve dans le spectre optique (teintes primaires, secondaires et tertiaires)

et que d’autres couleurs (notamment les bruns, marrons, indigo, le noir …) vont se positionner à l’intérieur du triangle : ce sont des teintes chromatiques dites ‘rabattues’ , qui ne sont pas dans l’arc en ciel, mais qui sont partout dans la nature

La deuxième observation est que les couleurs obtenues dépendent du pigment, mais aussi de sa dilution sur le papier, et de la nature même du pigment (Transparence, opacité, saturation …), et que cet exercice, malgré tout soucis de rigueur et d’application, et donc aussi empirique et intuitif, il n’apporte pas de vérité ultime ( y en a t il une ?) mais donne des indications précieuses et est riche d’enseignement

Le cycle chromatique de ma palette

Puis à partir des positionnements de mes carrés, je refait un cercle chromatique avec l’ensemble de mes couleurs

palette chromatique

Ce nouveau nuancier va m’être utile pour choisir mes couleurs et faire mes mélanges.

Dites moi si cet article vous a été intéressé et faites moi part de vos commentaires.

 

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Jean-Yves