J’ai voulu explorer dans cette nouvelle étude plusieurs pistes :

  • Une composition très simplifiée
  • Pour les fonds, des mélanges de couleurs et de pigments dans le grand mouillé
  • Pour la végétation, des tâches « impressionnistes », faites par apports dans le sec de teintes diluées, appliquées au pinceau ou à l’éponge végétale.


Cette étude est inspirée d’une aquarelle de JL. Morelle « Jardin dans le bas Montreuil », dans son livre « Aquarelle l’eau créatrice », présentant un magnifique rendu de couleurs et d’effets de matière dans « un poudroiement de tâches impressionnistes ».

Comme il n’y a pas d’explications sur la réalisation de cette aquarelle dans le livre de Morelle, je me suis lancé sans trop regarder l’original … et suis parti à l’aventure.

 

J’ai choisi un papier Arches 300 gr en format 28×32 cm.

Au niveau de la composition

  • je n’ai gardé que la partie centrale du jardin en raison du format plus réduit de mon étude
  • J’ai commencé par quelques traits de crayon à suggérer quelques verticales (tuteurs, branches) et une fenêtre au fond

J’ai commencé par les fonds, en appliquant des jus successifs sur le papier bien mouillé, au travers de plusieurs cycles d’humidification du papier.

J’ai essayé de jouer avec les mélanges de teintes et d’obtenir des effets de matière en inclinant ma planche en fonction des aléas de la propagation de l’eau et des mélanges de pigments …

Après avoir laissé sécher, j’ai ensuite travaillé la végétation par application de jus dans les bleus (indigo, outremer et céruléum), verts et jaunes transparents.

  • Soit au pinceau avec des formes assez abstraites
  • Soit à l’éponge végétale afin d’obtenir un rendu plus fin pour les feuillages

Toutes les teintes sont le résultat de mélanges effectués sur la palette.

J’ai ensuite utilisé un couteau pour suggérer les brins d’herbe au premier plan.

Vers la fin j’ai enlevé un peu de matière sur certaines parties trop chargées en passant l’aquarelle sous l’eau du robinet et en frottant délicatement avec le doigt afin d’harmoniser les valeurs (clair-obscur) du tableau.

Voilà, même si je suis loin d’avoir le rendu de JL Morelle, je suis assez content du résultat et surtout, j’ai pu expérimenter certains gestes, c’est bien là l’essentiel.

A vos pinceaux